Comments for Quand l’information devient pollution

Broisson simon
Droit intellectuel : Article Quand l’information devient pollution A l’heure actuelle, il est évident qu’avec les avancées technologiques que le monde contemporain connait, un grand nombre d’informations concernant une multitude de sujets sont diffusées. Dans ce contexte, on pourrait reprendre l’adage : « Trop d’informations tue l’information ». Cette phrase signifie qu’à partir du moment où une personne reçoit des informations émanant…
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Droit intellectuel : Article
Quand l’information devient pollution

A l’heure actuelle, il est évident qu’avec les avancées technologiques que le monde contemporain connait, un grand nombre d’informations concernant une multitude de sujets sont diffusées. Dans ce contexte, on pourrait reprendre l’adage : « Trop d’informations tue l’information ». Cette phrase signifie qu’à partir du moment où une personne reçoit des informations émanant d’un grand nombre de sources, cela pourrait entraver son raisonnement.
Toutefois personnellement, je pense que la richesse des informations que nous pouvons consulter est un avantage sans précédent pour notre génération ; en effet quand un individu récolte un maximum d’informations à propos d’un sujet quelconque, cela lui permet de construire son propre avis critique à condition de vérifier l’ensemble des sources en les classant, en les hiérarchisant…
Néanmoins notre quotidien nous arrose d’informations dont l’origine est difficile à déterminer. Effectivement, celles-ci peuvent provenir tant d’opérateurs médiatiques, d’internet ou de la presse, dès lors, au vu de l’ampleur des informations, il est primordial que les individus vérifient par eux-mêmes la véracité de leurs sources. Prenons internet à titre d’illustration : il est à portée de tout à chacun de pouvoir publier sur certains forums et sites des informations erronées pouvant ainsi tromper les destinataires non avertis. Concernant leurs droits d’auteur, il semble que ceux-ci ne puissent aucunement influencer l’étendue des informations puisque que ces dernières seront toujours protégées par les droits d’auteur peu importe la précision des renseignements qu’elles rapportent.
C’est pourquoi il importe que nous puissions discerner l’exactitude des sources pour éviter cette « infobésité ».

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Quentin Paquet
Dans ce commentaire, je vais tenter de me maintenir à la question initiale, « l’infobésité doit-elle être soignée ? ». Il est vrai qu’à l’heure actuelle, la tentation est grande de dire que « trop d’infos tue l’info ! » car il est vrai que certaines personnes peuvent être susceptibles de penser qu’il y a tellement de sources d’informations qu’elles deviennent…
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Dans ce commentaire, je vais tenter de me maintenir à la question initiale, « l’infobésité doit-elle être soignée ? ».
Il est vrai qu’à l’heure actuelle, la tentation est grande de dire que « trop d’infos tue l’info ! » car il est vrai que certaines personnes peuvent être susceptibles de penser qu’il y a tellement de sources d’informations qu’elles deviennent répétitives et que, dès lors, l’on pourrait ne plus y prêter attention et être comme le mentionne l’article, « désinformé ».
Cependant, ce n’est pas mon point de vue et ce, pour diverses raisons.
Tout d’abord, selon moi, la multiplication des sources d’informations est bénéfique parce que s’informer est primordial. En effet, connaitre le monde qui nous entoure n’est pas un luxe mais une nécessité, afin d’avancer, de se confronter à la réalité du monde pour mieux le cerner. Dès lors, je ne pense pas qu’il y ait une « oppression d’information » comme l’énonce cet article.
Néanmoins, il est vrai qu’à l’heure actuelle l’information est partout. En plus des traditionnelles informations papiers, radiophoniques et télévisuelles, il apparaît maintenant ce que l’on pourrait appeler « l’information 2.0 ». En effet, les sites internet, non contents d’afficher les dernières informations sur leurs différents sites, utilisent désormais d’autres moyens, issus de la révolution technologique, tels que les réseaux sociaux ou les applications de Smartphone pour diffuser leurs nouvelles.
Pour ma part, et je me répète, je vois d’un très bon œil cette multiplication d’accès à l’information, qui permet de se tenir informé presque n’importe où et n’importe quand sans devoir être tenu par des horaires très stricts comme l’heure du passage du facteur pour le journal papier quotidien ou la ponctualité des journaux de mi-journée et de soirée des chaînes télévisuelles. Comme nous l’avons vu au cours du quadrimestre, l’information étant un bien non-rival, il va donc de soi que la multiplication de ses sources n’en affecte pas sa qualité.
De plus, l’information via Internet a l’avantage d’être continue et, dans le cas d’un évènement sortant quelque peu de l’ordinaire, la nouvelle a dès lors la possibilité d’être propagée sans devoir attendre les traditionnels journaux d’informations, avec tout ce que ça peut entraîner comme bienfaits, par exemple dans le cas d’une disparition.
Cependant, je tiens à ajouter que les modes d’informations dits « traditionnels » tels que les journaux papiers ou les informations télévisées ne doivent pas dépérir car ils constituent les piliers de notre information. Et justement, plutôt que de se demander si nous ne souffrons pas d’une « infobésité », la question pourrait être, « que vont devenir les traditionnelles sources d’informations ? Sont-elles vouées à disparaître ? Quel intérêt porte-t-on encore à des outils que l’on pourrait qualifiés de « vieillot », comme le journal quotidien ? ». Ces questions, je pense, mériteront le débat dans les années à venir.
Brièvement, et pour conclure, il est évident que cette multiplication de sources d’informations pose question au niveau du droit d’auteur. En effet, comment être capable de désigner l’auteur originel de l’information ? On trouve, de temps à autre, sur Internet, deux sites concurrents où se retrouvent exactement les deux mêmes papiers, ça pose des problèmes, et la question mérite assurément réflexion…

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Caroline Carosin
Aujourd’hui, le flux d’information s’est invité dans notre quotidien sans même que nous nous en rendions compte. Plus particulièrement, l’offre des documents électroniques augmente d’une vitesse exponentielle accentuée par les réseaux dont principalement l’internet et les différents médias. Face à cette évolution, force est de constater que la presse qui avait un monopole de l’information auparavant doit dorénavant…
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Aujourd’hui, le flux d’information s’est invité dans notre quotidien sans même que nous nous en rendions compte. Plus particulièrement, l’offre des documents électroniques augmente d’une vitesse exponentielle accentuée par les réseaux dont principalement l’internet et les différents médias. Face à cette évolution, force est de constater que la presse qui avait un monopole de l’information auparavant doit dorénavant s’adapter, car celle-ci se trouve concurrencés par de nombreux réseaux sociaux, blogs, médias…

Toute cette information mise à notre disposition nous permet de faire diverses recherches et d’obtenir une réponse immédiatement.
Cependant, une richesse trop importante d’information crée une pauvreté d’attention dans le chef du lecteur. Face à un trop-plein d’information, on ne peut plus s’y retrouver et n’arrive plus à repérer les bonnes informations des mauvaises. Nous sommes donc tous les jours confrontés à des défis énormes quant à la recherche, la sélection, et l’évaluation de l’information. Nous nous noyons sous l’information et il est parfois difficile de discerner l’essentiel.

Pour éviter la surcharge de l’information et la perte du lecteur, une fonction de sélection, de filtrage doit être assurée par nous même. En effet, nous avons une part de responsabilité dans ce travail de recherche, car nous devons utiliser les sources avec prudence, tout en nous posant les bonnes questions quant à la fiabilité de la source et de son auteur.
Des sanctions pénales et civiles devraient être davantage appliquées en cas de copyright.
La presse doit également pouvoir se différencier face à d’autres concurrents et ainsi pouvoir nous apporter une information synthétique et attrayante.

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Yousra Benfquih
i. Infobesitas You check your personal mailbox, professional or academic mailbox, Facebook and perhaps Twitter on a daily basis. The odds are high that you do this more than once a day, when starting the day and when ending it before you go to sleep. Of course, we all have very good reasons for these habits: it is necessary for our job…
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i. Infobesitas
You check your personal mailbox, professional or academic mailbox, Facebook and perhaps Twitter on a daily basis. The odds are high that you do this more than once a day, when starting the day and when ending it before you go to sleep. Of course, we all have very good reasons for these habits: it is necessary for our job or our studies, you expect an important e-mail, etc. Usually, these reasons are in fact mere subconscious fallacies that prevent us from realizing that we are all victims in a way, of an addiction to digital information in a lot of senses. This “infobesitas” has severe consequences on our personal lives. Especially regarding the internet, research has shown that “infobesitas” makes us unhappy (See inter alia: http://www.knack.be/nieuws/technologie/infobesitas-een-nieuwe-ziekte/article-1194746297619.htm.). To my opinion, this finding should not come as a surprise. Before we had social networks such as Facebook, one could be perfectly happy with his or her situation, a situation that moreover was not questioned in comparison to that of others, simply because of the ignorance of these other situations. In this respect, ignorance was indeed bliss. The confrontation with the activities and states of mind of an overly extended network of so-called friends via social networks nowadays, such as Facebook, automatically leads to external comparisons which – per definition – affect our feeling of happiness in a negative way (See for more about extrinsic versus intrinsic values and happiness, the work of philosopher H. FRANKFURT, “Equality and Respect” (1997)).

Recommendations in this respect are difficult. First of all, the phenomenon of infobesitas is not exclusively due to the person suffering from it. Quite the contrary, it is something that is being pushed upon us as a consequence of the incredible fast digitalization of almost every aspect of our lives. Secondly, and also because of the first remark, it is little evident to completely isolate oneself from such digitalization, especially when one’s network of friends and family are all involved in it. The essential message in this regard should be that every individual should try to find out for themselves what their own information-absorbing capacity or limit is. A good parameter for the evaluation of this capacity is perhaps that of happiness: when the amount of information you receive causes you more personal damage – for example in the form of unhappiness, insecurity, jealousy and so on – than personal benefits – such as increased knowledge or better social contact – , it is clear that you have reached your absorbing capacity.

ii. Reform of the copyright system
The Belgian copyright system protects every creation of the human spirit which has been expressed in a literary or artistic language. The creation must have a concrete form in such a way that it is capable of sensory perception. Not the idea but the expression of it, is protected by the copyright. In order to be protected, the work has to be original. The threshold for the latter condition is however not that high. A work is original when it attests to the personality of the author in question.
The internet and digitalization of information poses great questions in this regard. For instance, on Facebook, a lot of people share their own quotes, poems, texts etc. or exchange their work by means of all kinds of blogs.

A first personal reflex would be to adapt the condition of originality, more precisely by interpreting it more strictly. In an era where almost everyone proclaims to be a writer, a poet, a musician and so on, such a more restrictive view on the condition of originality would perhaps not be a bad idea. For the same reason, one might wonder if the automatic character of the copyright system is maybe outdated. Once the condition of originality and concrete form are fulfilled, a work enjoys the protection of the copyright law without the necessity of any additional formality to be fulfilled. Copyright protection thus exists as soon as an original work has been created. One could argue that, such as is the case for industrial property rights, the introduction of administrative formalities could form an important barrier with the potential of tempering the flow of possible for copyright qualifying information.

Nevertheless, such reasoning is not entirely fair. The internet on the one hand and the lack of administrative formalities for copyright on the other hand in principle allow for each person, regardless his or her background, to present his or her work that can be protected by copyright. This way, the world of copyright is prevented from becoming an elitist one. The facilitation of the exchange of creative work is thus surely not exclusively a bad thing. Moreover, the questions rises in what way the criterion of originality would in concreto be interpreted more strictly and what this would mean in practice. Presumably, such a more restrictive approach would probably go hand in hand with an increase of subjectivity in the assessment (a more strict approach of the originality condition would probably be one that leans more on creativity, a notion that is open to very different opinions) and would therefore be somewhat problematic.

iii. The role of the press / media
Internet, in all its form and especially that of social networks, blogs and so on, has been a poisoned chalice. One the one hand, it significantly augments the public that can be reached through the digitalized press. Also, more and more individuals are being offered the opportunity to share their thoughts and opinions on essential political, social, cultural and economic matters. One might think of the possibility of commenting on articles on websites of newspapers. At the same time, great dangers lie in the shadow of these benefits. To stay with the same example, the possibility of commenting on articles also, and not irregularly, opens the door for racist or xenophobic comments. A few days ago, I saw a documentary showing how the internet and the digitalization of information has even helped the harmonization, the intertwining and thus the growth of neo-Nazi networks throughout Europe. Of course, this is an extreme example, but still, in general, we see more and more self-declared reporters and journalist appearing on the net. I think we all know the phenomenon of friends on Facebook commenting on different articles of newspapers.

Again, this is not per se a bad case as maybe more than ever people are developing skeptical minds. However, this does show how important it is for the press to stay fully independent and to keep the quality of their information as impeccable as possible. The press should at all times keep the following consideration in mind: will the interested reader / viewer in world events rely on our information or on that of a private blogger? In the end, this is primarily a question of credibility, probably one of the most important arms in the combat against private press-imitators. Again, the latter should be nuanced. Let’s not forget how important information on the internet from such private actors can be for the personal development and enrichment of an individual, but more importantly even for the fundaments of a whole community. Remember the importance of Facebook during the Arab Spring.

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Markarian Louisa
Il faut partir d’un constat primordial : l’abondance d’informations est une chose inévitable dans le monde d’aujourd’hui. Certes toute information n’est pas utile, je dirais même que plus de la moitié de l’information à laquelle nous avons accès est futile et dérisoire. Mais si l’on veut vivre dans une société ardente, la circulation d’information est sans aucun doute une chose…
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Il faut partir d’un constat primordial : l’abondance d’informations est une chose inévitable dans le monde d’aujourd’hui. Certes toute information n’est pas utile, je dirais même que plus de la moitié de l’information à laquelle nous avons accès est futile et dérisoire. Mais si l’on veut vivre dans une société ardente, la circulation d’information est sans aucun doute une chose indispensable.

Il est évident que les avancées technologiques, la multiplication des médias et le développement de plus en plus important de l’outil internet contribuent à l’augmentation et à la circulation de l’information. Toutes ces nouveautés impliquent qu’il faut être encore plus attentif à la façon dont l’information va circuler.

Concernant l’outil Internet, son rôle est incontestable dans la pollution de l’information, puisqu’il permet une totale liberté d’expression des individus. Pour ne citer qu’un exemple, le site Wikipedia permet à n’importe quelle personne d’émettre des informations sur un sujet bien précis. Les internautes qui consultent ce site ne peuvent pas être sûrs de la pertinence des informations postées. Par conséquent, l’essor d’Internet pose la question de la fiabilité de l’information disponible.

Mais il n’y a pas que la technologie, l’Internet ou les médias qui entrainent une pollution de l’information. Toutes les choses qui nous détournent des renseignements essentiels dont nous avons besoin pour effectuer une tâche ou prendre une décision sont aussi des pollutions d’information. Par exemple, la publicité sous tout type de forme (les publicités qui passent à la télévision et qui sont très souvent mensongères, les affiches publicitaires dans les rues, dans les transports en commun, dans nos boites aux lettres, les annonces dans les magasins lorsque nous faisons des courses,…), peut être considérée comme une pollution d’information car ça distrait notre attention des choses essentielles.

La pollution de l’information ne consiste pas uniquement dans la quantité d’informations qui circule mais aussi dans sa qualité, lorsque celle-ci est mal exprimée par exemple.

Tout cela a des effets considérables sur les individus. En effet, pour ne citer que quelques-uns des effets indésirables, l’excès d’informations entraine une difficulté de prise de décisions, un sentiment d’abattement, parfois même une paresse intellectuelle, ou encore une méfiance systématique envers les informations diffusées. Cela peut même conduire à des situations de panique et de stress dans certains cas. La faible qualité et la grande quantité de l’information qui circule peut conduire à une perte totale de clairvoyance et de sagesse.

La pollution d’informations entraine aussi une grande perte de temps dans notre vie à tous puisque la surcharge d’informations nous pousse à passer plus de temps à les traiter pour distinguer celles qui nous intéressent véritablement.

La difficulté aujourd’hui est que l’afflux d’information est tel que personne n’est réellement en mesure d’en contrôler la pertinence.

On pourrait s’interroger sur les solutions à apporter à ce phénomène de pollution d’information. Il est de mon avis que la véritable solution serait que chaque individu fasse usage de bon sens et ignore tout ce qui entrave sa véritable soif de savoir. Et je rejoins ici l’avis d’Elodie Depuyt, qui très justement nous dit que «nous avons tous une part de responsabilité dans cette situation car nous produisons nous même de l’information chaque jour en la propageant, en la colportant ou simplement en la partageant ». Par conséquent, nous avons tous un rôle essentiel à jouer en filtrant les informations que nous recevons afin de contribuer à diminuer progressivement ce phénomène de pollution de l’information.

Nombreuses sont les questions qui peuvent encore se poser dans cette recherche de solution. Qu’est ce que nous, individus, attendant de l’information ? Qu’est ce qu’une information pertinente ? Une information peut elle être pertinente pour certains et impertinentes pour d’autres ? Autant de questions, qui, à mon sens, restent sans réponses unique.

Pour conclure, on va tenter d’apporter quelques éléments de réponses aux interrogations soulevés par Elodie Depuyt.

Concernant les droits d’auteur, il me semble que dans un tel contexte de foisonnement d’informations, une réforme du droit d’auteur peut être envisagée afin de ne pas abuser de cette protection accordée aux auteurs. A mon humble avis, la meilleure solution serait de ne pas appliquer la législation sur les droits d’auteur lorsque l’information disponible est facilement accessible au public et gratuite, et surtout lorsque la responsabilité des fournisseurs ne peut pas être mise en cause. Une intervention du législateur est plus que nécessaire pour réguler la situation actuelle.

Quant à l’avenir de la presse face à cette surabondance de nouveaux intermédiaires, il est fondamental pour sa survie d’essayer toujours de se différencier de ces nouveaux concurrents en propageant des informations qui sont bien traitées, inédites et attrayantes. La presse devra aussi faire usage d’originalité face à cette concurrence malaisée afin d’attirer un public plus jeune, qui est plus enclin à ces nouvelles technologies, car souvent, ce sont les générations de nos parents et grands-parents qui sont encore très attachés à la presse. Le rôle de la presse durant les années à venir consistera à faire en sorte de ne pas s’éteindre avec ces générations.

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Waterinckx Hubert
Aujourd’hui, l’information ne circule plus seulement en dehors des circuits traditionnels. En effet, le moindre événement est, quasi-instantanément relayé et distribué, avant même d’être vérifié, recoupé. Devant l’avalanche d’informations les destinataires de l’information (professionnels comme simples citoyens) éprouvent de grandes difficultés à hiérarchiser et le risque de dérapage augmente avec la pression de plus en plus forte du temps Il est donc…
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Aujourd’hui, l’information ne circule plus seulement en dehors des circuits traditionnels. En effet, le moindre événement est, quasi-instantanément relayé et distribué, avant même d’être vérifié, recoupé.

Devant l’avalanche d’informations les destinataires de l’information (professionnels comme simples citoyens) éprouvent de grandes difficultés à hiérarchiser et le risque de dérapage augmente avec la pression de plus en plus forte du temps
Il est donc primordial de contextualiser, expliquer, filtrer et surtout vérifier cette information.
Et pourtant, ce travail de contextualisation et de vérification, parce que chronophage, est dévalorisé par le grand public qui veut tout savoir immédiatement. C’est une des conséquences perverses de la société de l’information actuelle.

On arrive à une sorte d’avènement du presque-journalisme ou tout le monde peut donner de l’information.
Avec les blogs, Twitter, Facebook et ces nouvelles formes de journalisme amateur, quel est le rôle du vrai journaliste, ayant fait des études pour donner une réelle information ?
Pourquoi, par exemple, engagé des photographes quand, de plus en plus, de personnes peuvent prendre des photos avec leur smartphone ?

Il faut revaloriser ou réinventer le métier de journaliste pour que les gens puissent eux-mêmes choisir l’information qu’ils désirent.
Il existe, à l’heure actuelle, quelques « magazines » très fouillés qui tentent de se rapprocher de cette nouvelle idée du journalisme et tentent de canaliser ce flux incessant d’informations et surtout de le rendre intelligible. Ce sont des magazines comme « XXI » ou encore « Feuilleton ».
Des médias qui ne proposent que des longs reportages sur des sujets qui ne font pas (ou plus) nécessairement la une de l’actualité mais qui sont traités sur la durée et en profondeur. Pourtant, à l’arrivée, ce sont deux des réussites les plus inattendues de la presse française.

Il faut donc revenir aux bases du journalisme, tout en restant en contact avec les grandes lignes de l’information quotidienne. Aurea mediocritas…

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Leopold Vanbellingen
La révolution des technologies de l’information a conduit ces dernières années à une multiplication du nombre et des types de support d’information. Dans ce contexte, l’avenir des médias traditionnels (presse écrite, radio et télévision) est foncièrement remis en question, du fait de la concurrence féroce que leur opposent les canaux d’information situés sur internet, issus d’un journalisme professionnel…ou non. D’aucuns considèrent cette…
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La révolution des technologies de l’information a conduit ces dernières années à une multiplication du nombre et des types de support d’information.

Dans ce contexte, l’avenir des médias traditionnels (presse écrite, radio et télévision) est foncièrement remis en question, du fait de la concurrence féroce que leur opposent les canaux d’information situés sur internet, issus d’un journalisme professionnel…ou non.

D’aucuns considèrent cette concurrence comme déloyale, puisque ces nouveaux diffuseurs d’information ne daignent pas respecter les règles fondamentales du droit d’auteur.

Afin de comprendre la problématique actuelle des droits d’auteur en matière d’information, il me semble primordial de bien saisir l’enjeu de cette (r)évolution technologique de l’information.

Le monopole de la diffusion d’information que se sont longtemps partagé les médias traditionnels est désormais brisé par la présence toujours plus grande d’information en provenance d’internet, et circulant à une vitesse quasiment instantanée. L’enjeu, particulièrement pour les groupes de presse écrite, n’est plus de retrouver une exclusivité de toute façon inaccessible pour les informations qu’ils publient, mais bien d’exploiter leur savoir-faire journalistique professionnel pour proposer à leurs lectorat un produit unique, à mille lieues d’une information brute et instantanée disponible sur des centaines de pages web différentes en quelques minutes.

Comment dès lors justifier une information payante dans ce contexte du gratuit immédiat ? Quel est aujourd’hui le produit d’information pour lequel le consommateur serait prêt à sortir son porte-monnaie ? Devant cette pléthore uniforme d’informations non triées et pas plus retravaillées, le public recherche souvent a contrario un œil critique et une analyse pertinente, mettant en lien et recontextualisant chacune de ces données. Une telle demande, seule une rédaction de journalistes professionnels sait véritablement y répondre.

Mais comment fidéliser à nouveau le consommateur à des canaux payants, lorsqu’il a pris goût au gratuit de l’internet ? Selon moi, le défi pour les groupes de presse est d’exploiter ce qui fait leur originalité en proposant une offre multi-médias globale, combinant presse écrite ou audiovisuelle traditionnelle et nouveaux supports online, et proposant des services supplémentaires exclusifs, tels que l’accès aux archives du site web. Ce n’est, à mon avis, qu’à ce prix que l’information payante a encore un avenir.

Dans ce contexte, les droits d’auteur en matière d’information doivent inévitablement s’adapter à cette nouvelle donne, et évoluer en tenant compte de la globalisation de l’information. Ceci ne signifierait pas pour autant la disparition de tout droit intellectuel pour le journalisme professionnel : il s’agirait plutôt de cantonner ce droit d’auteur à ce qui constitue aujourd’hui la véritable spécificité du travail de journaliste, c’est-à-dire une information triée, traitée, analysée et contextualisée.

Quant à l’information « brute » et immédiate, force est de constater que celle-ci tend à devenir de plus en plus anonyme. A travers notamment le phénomène des réseaux sociaux, les grandes agences de presse voient désormais leur travail concurrencé par les vidéos et photos capturées par les smartphones de simples citoyens. Cette mutation est en réalité une aubaine à saisir pour la presse professionnelle, qui voit ainsi son panel de sources s’élargir et se diversifier.

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delange Blandine
« Ce n’est pas l’abondance, mais l’excellence qui est richesse » (J. JOUBERT, moraliste et essayiste français, 1754-1824) A l’heure actuelle, nous rencontrons un phénomène d’abondance de sources de l’information de tous types et de tout support. Ce que nous relevons essentiellement est que la capacité de stockage de la technologie actuelle permet une surabondance d’informations de tous types…
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« Ce n’est pas l’abondance, mais l’excellence qui est richesse » (J. JOUBERT, moraliste et essayiste français, 1754-1824)

A l’heure actuelle, nous rencontrons un phénomène d’abondance de sources de l’information de tous types et de tout support. Ce que nous relevons essentiellement est que la capacité de stockage de la technologie actuelle permet une surabondance d’informations de tous types et de tous genres.
Que ce soit sur la toile ou le papier, les personnes sont sans cesse confrontées à toutes sortes d’informations qu’ils ne cherchent souvent même pas à avoir. Trop d’informations de mauvaise qualité et mal rédigées fait que le consommateur s’en désintéresse très vite. Un phénomène notable, qui est remarqué actuellement, est que notre façon d’aborder les sources s’est adaptée au phénomène récent de surabondance. Notre cerveaux à développé un certain mécanisme de sélection rapide lors de l’appréhension de l’information. En effet, on a peu à peu appris à trier et sélectionner de façon très rapide le flux de matière et d’informations qui nous bombardent. Ce qui est surtout déplorable, c’est que l’on se concentre plus sur la sélection de l’information que sur son contenu in concreto.

Les grands acteurs médiatiques de la presse mettent les bouchés doubles afin d’endiguer la remarquable baisse de demande en ce qui concerne les journaux écrits. De nouvelles stratégies farfelues apparaissent afin de capter l’attention « d’un lectorat toujours plus fluide, zappeur, dilettante et demandeur d’instantanéité ». (L. GHINS, « des journaux en ligne, de leurs choix, de leurs batailles », Le franc-tireur, Louvain-La-Neuve, avril 2012.) Ce mécanisme de sélection rapide est certainement du au fait que les sites réinvestissent à fond le design et l’utilisation de l’espace du site de telle sorte que le lecteur s’y perd. On remarque également que tant dans la presse écrite la course à l’actu « chaude ». Il existe aussi une actualisation très fréquente et continue de ces sites. Ci-bien que l’on se perd encore plus dans cette nébuleuse.

Ce que l’on doit vraiment souligner cependant, c’est le glissement qui s’opère depuis la révolution numérique entre l’approche traditionnelle du droit d’auteur et sa nouvelle acception.
L’approche traditionnelle de notre droit d’auteur positionne l’auteur au centre de la législation et la limite à certaines de ses prérogatives est l’intérêt général. Dans cette perspective on conçoit le droit d’auteur comme n’étant pas un moyen « d’incitation à la création » mais bien comme étant la juste récompense de l’auteur sur son œuvre afin que ce dernier puisse jouir et faire respecter son droit moral et économique sur sa création. Dans cette conception le public lecteur avait un rôle passif.
Actuellement, ce paradigme est dépassé. Force est de constater que le public revêt un rôle actif. De tel sorte que, à côté du droit d’auteur, émerge ce qu’on appelle « le droit du public » ou encore « le droit à la culture » ou « le droit à l’information ».

Ce droit à l’information modifie le droit d’auteur en ce qu’il l’interprète non plus comme étant le droit du créateur mais c’est devenu un outil de la politique qui veut encourager la diffusion de l’information et qui voudrait en aucun cas mettre des entraves à ce flux d’information et de transmission des informations auxquelles le public doit accéder.

Néanmoins, si ce droit à l’information se veut être un droit du public, il s’avère que dans la pratique ce dernier est grandement utilisé par « les industriels de la culture » qui tentent d’exploiter au prix le plus bas le travail de dur labeur des journalistes, travail indispensables pour attirer le public. Et comme le dis justement Carine Bernault : on ne peut que « souligner le double discours tenu par ces industriels, « fournisseurs de contenus », qui dénoncent le droit d’auteur comme une entrave à la libre circulation des œuvres mais sont les premiers à réclamer un paiement au public lorsqu’ils lui transmettent les dites créations… » (C. BERNAULT, La propriété littéraire et artistique appliquée à l’audiovisuel , L.G.D.J., Paris, 2003, p.6 à7.)

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Merckx Laurent
Dans notre société, une masse d’informations nous déborde littéralement. Un point positif à cette situation est que nous pouvons exécuter des recherches en bibliothèque, sur internet ou dans des encyclopédies, et nos questions resteront très rarement sans réponse. Cependant, le point négatif de cette énorme masse d’information est de pouvoir dissocier les bonnes et les mauvaises réponses. En effet, la…
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Dans notre société, une masse d’informations nous déborde littéralement. Un point positif à cette situation est que nous pouvons exécuter des recherches en bibliothèque, sur internet ou dans des encyclopédies, et nos questions resteront très rarement sans réponse. Cependant, le point négatif de cette énorme masse d’information est de pouvoir dissocier les bonnes et les mauvaises réponses. En effet, la qualité fait de plus en plus défaut dans les informations fournies et elle nous pousse à être plus rigoureux.

Par exemple il est difficile de se fier aux moteurs de recherche qui ont été créés afin de nous aider à nous diriger dans « la toile », à sélectionner les informations que nous désirons en se basant sur des mots clés. Mais ces moteurs de recherche n’utilisent aucun critère de pertinence, de qualité, et sont donc très peu fiables lorsque l’objet de notre recherche nécessite de la rigueur.

C’est en fait par un travail humain et intellectuel que nous pouvons réagir face à cette masse d’information. C’est en réfléchissant, en utlisant avec prudence les sources d’informations que nous pouvons distinguer le bon du mauvais. Il faut toujours se poser la question de la fiabilité de cette source et de l’auteur. Mais aussi de la pertinence des informations et leur précision.

Pour prendre l’exemple d’internet, qui produit sans cesse des informations. On peut y retrouver des sites officiels ou non, des auteurs professionnels bien informés ou des internautes qui penses connaître le sujet…. Il s’agit d’un outil qui est la plus part du temps gratuit et qui permet à tout le monde de s’exprimer quand il le désire. C’est pour ces raisons que les recherches effectuées devront se faire avec prudence et réflexion.

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Emilie Pauly
Le flux grandissant d'information fait émerger l'idée d'une possible réforme de la protection par le droit d'auteur. Comment réagir face aux conséquences négatives d'un accès toujours plus facile et plus rapide à des sources d'information parfois peu respectueuses des droits d'auteur des écrivains, journalistes, chanteurs et musiciens? Je vais utiliser ici le mot "information" dans son sens le plus large.…
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Le flux grandissant d’information fait émerger l’idée d’une possible réforme de la protection par le droit d’auteur. Comment réagir face aux conséquences négatives d’un accès toujours plus facile et plus rapide à des sources d’information parfois peu respectueuses des droits d’auteur des écrivains, journalistes, chanteurs et musiciens?

Je vais utiliser ici le mot “information” dans son sens le plus large. Et, alors que mes collègues se sont concentrés sur les difficultés en matière de presse, j’ai plutôt choisi d’aborder la problématique de la violation du droit d’auteur par les téléchargements illégaux (même si mon raisonnement peut s’appliquer à d’autres systèmes comme “Google Books”, par exemple). Cette dérive tend immanquablement à poser la question d’une éventuelle réforme des droits d’auteur.

J’ai décidé de commenter l’article “Quand l’information devient pollution”, rédigé par Elodie Depuyt pour rebondir sur la problématique du téléchargement illégal. Cependant, mes propos doivent être mis en lien avec deux autres articles: “Hadopi vs Licence légale, comment protéger les droits d’auteurs?” et “A Flatrate for Culture. Vers une licence globale obligatoire en droit d’auteur”. En effet, mon exposé se situe au milieu de ces trois commentaires et vise à synthétiser la problématique du téléchargement illégal.

– Overdose d’information

Comme Elodie Depuyt l’a bien mis en évidence, on est témoin à l’heure actuelle d’une surabondance d’information. En un clic, on a accès à des moteurs de recherche, qui eux-mêmes nous réorientent, suite à l’encodage de quelques mots clés, sur des blogs, des forums de discussion, des sites de presse, des sites de téléchargement légaux ou non, etc. Tout peut se trouver de plus en plus facilement et de plus en plus rapidement et ce, avec un minimum d’effort de notre part.

A première vue cela semble plutôt positif pour nous, petits internautes assoiffés de connaissances, d’actualités, de musique, etc. Mais, comment s’y retrouver face à tant de choix? Comment arriver à déceler la qualité ? Et surtout, comment distinguer le légal de l’illégal?

Quels enjeux économiques pour les auteurs, interprètes de chansons qui se retrouvent accessibles gratuitement sur des sites de P2P?

– Traduction en termes économiques

L’overdose d’information pose la question de savoir si oui ou non il faut conserver le mécanisme de protection par le droit d’auteur pour certains types d’informations, d’œuvres, notamment la musique ou s’il ne faut pas en tous cas le réformer pour l’adapter à la réalité actuelle qu’est internet. Pourquoi?

Le droit d’auteur a pour but de donner un droit exclusif aux auteurs d’œuvres (notamment musicales) pour inciter à la création (bénéfice de la protection). Mais, cette protection représente aussi des coûts de création, de surveillance, etc. Il est nécessaire de réaliser un arbitrage entre les différents coûts et bénéfices pour décider si ça vaut la peine de créer un droit intellectuel pour tel ou tel type d’œuvres.

D’après Harold Demsetz, professeur émérite à l’Université de Californie à Los Angeles, ” une société rationnelle adaptera son régime de droit de propriété (notamment droit de propriété intellectuelle) à l’évolution de ses coûts et de ses bénéfices”. Un coût supplémentaire peut notamment apparaître suite à une évolution technologique. Par l’arrivée d’Internet, on a assisté à une overdose d’information qui peut avoir comme conséquence d’augmenter les coûts d’une protection par le droit d’auteur. En ce qui concerne plus particulièrement la musique, l’arrivée du numérique et la multiplication des sites de téléchargement illégaux ont eu comme conséquence économique d’augmenter les coûts pour faire respecter les droits d’auteur sur la musique (difficulté pour retrouver les auteurs des infractions, nombre trop important de contrefacteurs, etc.). D’où la question suivante: faut-il supprimer le droit d’auteur sur la musique? (// Demsetz)

Selon moi, supprimer purement et simplement les droits d’auteur n’est pas pensable. Sans droit exclusif, plus personne ne sera incité à créer des œuvres musicales. Avec cette solution radicale, tout le monde est perdant, qu’il s’agisse des consommateurs ou des artistes. N’y aurait-il pas d’autres solutions? (1)

– Les solutions envisagées pour remédier à ce phénomène et financer l’industrie musicale

Il faut noter, tout d’abord, que des campagnes judiciaires ont été menées et ont eu comme résultat la condamnation d’utilisateurs copieurs, la fermeture de certains sites P2P, etc. Ce qu’il faut surtout en retenir, c’est que ces campagnes judiciaires combinées avec des campagnes d’information ont eu pour conséquence de faire disparaître le sentiment d’impunité et de légitimité que pouvaient avoir les personnes qui téléchargent parfois intensivement. Un premier objectif est atteint!

De plus, la voie de l’exclusivité technique a été envisagée (système de contrôle d’accès, de traçabilité, etc.). Cependant, ces mesures de blocage ont été rapidement contournées par les petits génies informatiques.

A l’heure actuelle, on peut dire que deux grandes voies sont envisagées:

1) Modifier la législation sur le droit d’auteur (accompagné éventuellement de mesures techniques).

En France, la loi Hadopi du 12 juin 2009 (2) tente d’adapter l’exclusivité juridique aux réalités actuelles des téléchargements illégaux en essayant de les combattre et d’améliorer l’attractivité des modèles légaux. Par les préceptes de ce texte (simplification administrative, traceurs, facilitation de coopération entre les différents acteurs, etc.), l’objectif est de faciliter l’identification des phénomènes de téléchargement illégal et des contrefacteurs (plus grande probabilité d’être détecté donc plus grand effet de dissuasion chez le contrefacteur). S’il est sûr que la loi Hadopi simplifie les choses, le véritable enjeu sera d’évaluer les premiers résultats en termes d’exclusivité juridique et de ventes de disques.

2) La licence globale (mode de gestion collective obligatoire).

Prônée par ceux qui ne croient pas à la réelle efficacité d’une modification législation, le mécanisme de la licence globale renonce à toute exclusivité juridique. Il existe deux options envisageables: la licence limitée au téléchargement ou l’autorisation pure et simple du P2P. Outre la suppression légale de la protection par le droit d’auteur, il faudra déterminer le montant de la redevance et identifier les acteurs qui seront chargés du financement de cette licence globale.

=> Je pense que notre gouvernement doit profiter de la tentative française de retrouver une exclusivité juridique par la loi Hadopi et en tirer les enseignements. Si les résultats sont positifs et que la vente de disques augmente suffisamment, nous n’aurons plus qu’à recopier leur modèle légal et à l’adapter à nos spécificités nationales. Par contre, si les résultats ne sont pas concluants, par exemple si les ventes de disques augmentent mais pas assez pour financer l’industrie du disque comme il se doit, pourquoi ne pas alors adopter le “plan b” que nous offre la licence globale?

– La tournure des événements

La Commission européenne qui s’est penchée sur la loi Hadopi, a salué l’initiative française. Pour la Commission, le texte est conforme au droit communautaire puisqu’elle “vise un objectif général sans fausser de façon injustifiée la concurrence”.

En Belgique, deux propositions de loi, visant à lutter contre le téléchargement illégal et à protéger la création culturelle, ont été déposées en Belgique (3). Il faut savoir que, dans notre pays,deux visions s’opposent: le parti Ecolo défend le principe de la licence globale (faire contribuer les fournisseurs d’accès à Internet), alors que le Mouvement Réformateur souhaite, quant à lui, punir l’utilisateur coupable d’infraction à la loi (// solution française). Les débats ont repris en mai 2011 (4). Affaire à suivre…

Sources:

(1) Voyez notamment: http://www.domainepublic.ch/articles/10025; http://www.espace-citoyen.be/dossiers/86-l-industrie-musicale-et-l-apparition-du-numerique.
(2) A noter aussi un prémisse de cette loi: la loi du 1er août 2006 relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société d’information. Voyez notamment à ce sujet : http://fr.m.wikipedia.org/wiki/DADVSI.
(3) http://www.droit-technologie.org/actuality-1366/telechargement-en-ligne-licence-globale-ou-licence-legale.html.
(4) http://geeko.lesoir.be/2011/05/11/licence-globale-vs-hadopi-a-la-belge-le-debat-reprend-mercredi/.

Sources supplémentaires à consulter:

– S. DUSSOLIER, Droit d’auteur et protection des oeuvres dans l’univers numérique. Droits et exceptions à la lumière des dispositifs de verrouillage des œuvres, Bruxelles, Larcier, 2007, p. 619.
– P. LAURENT, “Protection des mesures techniques et exception de copie privée appliquées à la musique: un conflit analogique-numérique?”, Rev. Ubiquité, 2003, liv. 16, pp. 27-40.

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Caroline Ruiz Palmer
La révolution numérique a mis fin à l’exclusivité de l’information. Aujourd’hui, rares sont les journaux et les sites à détenir une information exclusive. Notre quotidien nous bombarde d’informations dont l’origine est très difficile à déterminer. En effet, dès qu’une information fait son apparition sur Internet, que ce soit sur le site d’un journal ou autre, elle est presque immédiatement reprise par…
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La révolution numérique a mis fin à l’exclusivité de l’information. Aujourd’hui, rares sont les journaux et les sites à détenir une information exclusive.
Notre quotidien nous bombarde d’informations dont l’origine est très difficile à déterminer. En effet, dès qu’une information fait son apparition sur Internet, que ce soit sur le site d’un journal ou autre, elle est presque immédiatement reprise par une pléthore de sites. Par conséquent la source et l’auteur à l’origine de l’information est presque immédiatement oublié et son éventuel travail de recherche n’est pas reconnu. Ainsi, le droit d’auteur se trouve bien impuissant à empêcher cette dérive. Par principe, le droit d’auteur devrait permettre à l’auteur d’être « propriétaire » de ses informations, ou du moins être crédité de son travail. Il suffirait de notifier à un autre journal qu’il a publié une information qui, de façon évidente provient de celui où travaille son auteur. Mais l’anonymisation de l’information permet de détourner toute protection conférée par le droit d’auteur, puisque par hypothèse l’auteur est inconnu.
Cela facilite donc la tâche des diverses sources d’informations, ces dernières n’ayant qu’à reprendre l’information en prenant soin, bien sûr, de ne pas reprendre l’originalité de l’auteur. Et cela rend très difficile toute action en violation des droits d’auteurs, la preuve de la « paternité » de l’information étant très difficile à rapporter.
Bien entendu il faut relativiser ce phénomène en fonction de l’ampleur de l’information. En effet, il est bien plus facile de rapporter la preuve que l’on est à l’origine d’une information moins ample qui par définition n’est pas à la portée de tous les journalistes ou autres. Une information qui a un retentissement national ou international sera plus facilement reprise par un concurrent puisqu’elle se trouve « partout » sur internet. A l’inverse, une information découlant d’une interview exclusive accordée à un journal peut difficilement être reprise sans qu’il devienne évident que le « copieur » n’en est pas l’auteur.
Ce phénomène va de pair avec l’ouverture et la libéralisation de l’information. Aujourd’hui, de par la facilité avec laquelle l’on accède à l’information, l’on envisage de plus en plus difficilement de ne pas savoir tout sur tout. De ce fait les barrières de l’information sont sans cesse repoussées. L’information « autorisée » ne suffit plus, l’on passe d’une soif d’informations « ouvertes » à une soif d’informations confidentielles. A titre d’exemple, l’on peut citer les répercussions des divulgations de secrets d’Etat américains par le site wikileaks. La volonté de transparence de l’information et de lutte contre la désinformation conduit à ignorer des intérêts qui peuvent être transcendants à ceux d’informer.
Enfin, la presse classique, jadis possédant l’exclusivité de certaines informations ou analyses, se trouve concurrencée par de nombreuses autres plateformes libres telles que les blogs, forums, réseaux sociaux, moteurs de recherche. Un exemple parlant est celui des critiques de musiques, de films ou plus généralement d’œuvre artistiques. Antérieurement réservées principalement aux journaux et magasines peuvent désormais être rédigées par n’importe quel internaute. Toutefois, une multitude de plateformes ne signifie pas une égalité quant à leur valeur puisqu’elles ne requièrent aucune compétence journalistique préalable…

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Rémon Mathilde
Sources. [1} M. DIDIER, Propriété intellectuelle et droit de l’information appliqués aux collectivités territoriales, Voiron, Territorial éditions, 2007, p. 3 {2} {3} P. SCHWANDER, « L’information sur les droits de la propriété intellectuelle au service de l’innovation », http://www.wipo.int/portal/index.html.fr {4} M. TESSIER, « La presse au défi du numérique », http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-46 {5} {6} Rapport du groupe de travail de l’Académie des sciences morales et…
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Sources.

[1} M. DIDIER, Propriété intellectuelle et droit de l’information appliqués aux collectivités territoriales, Voiron, Territorial éditions, 2007, p. 3
{2} {3} P. SCHWANDER, « L’information sur les droits de la propriété intellectuelle au service de l’innovation », http://www.wipo.int/portal/index.html.fr
{4} M. TESSIER, « La presse au défi du numérique », http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-46
{5} {6} Rapport du groupe de travail de l’Académie des sciences morales et politiques présidé par M. Gabriel de Broglie, « Le droit d’auteur et internet », http://www.droitsdauteur.culture.gouv.fr/rapportbroglie.pdf, juillet 2000, p. 5

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Rémon Mathilde
Aujourd’hui, que ce soit dans les bibliothèques, médiathèques, services de documentation, archives, musées et services de communication, la propriété intellectuelle et le droit d’auteur s’appliquent quotidiennement et de la même manière.[1] L’on actuellement vit une époque dans laquelle l’on « croule » littéralement sous les informations, à cause d’internet. Si vous cherchez, par exemple, la définition du mot « brevet…
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Aujourd’hui, que ce soit dans les bibliothèques, médiathèques, services de documentation, archives, musées et services de communication, la propriété intellectuelle et le droit d’auteur s’appliquent quotidiennement et de la même manière.[1]

L’on actuellement vit une époque dans laquelle l’on « croule » littéralement sous les informations, à cause d’internet. Si vous cherchez, par exemple, la définition du mot « brevet » dans Google, vous obtiendrez des milliers de résultats ! En quelques minutes, l’on peut se procurer sur la Toile une quantité faramineuse d’informations. Or, il y a trois décennies, il aurait fallu des applications lourdes, impliquant conseillers et spécialistes en la matière pour tenter de trouver ces réponses.

Cependant, je pense que ce n’est pas parce que nous avons la chance d’être face à une abondance d’informations, notamment grâce à toutes les nouvelles technologies, que celles-ci sont forcément mieux connues et examinées en profondeur !
Nous sommes effectivement le plus souvent « noyés » dans ce foisonnement de données alors que nous sommes assoiffés de connaissances qui nous permettraient de résoudre nos problèmes. Ce n’est pas parce que l’information se multiplie d’années en années à la vitesse grand V qu’il faut en conclure que nos connaissances s’accroissent.[2]

En effet, l’ on peut se poser la questions de la « véracité » des sources qui propagent l’information.

Prenons le cas d’internet : ce dernier a joué un rôle prépondérant ces dernières années en augmentant la vitesse avec laquelle il est possible d’accéder à l’information pertinente notamment par la multiplication impressionnante du nombre de « blogs » et autres réseaux sociaux en explosion. Mais lorsque nous voulons trouver des réponses à des questions qui sont plus ciblées et mieux détaillées, internet montre tout de suite ses limites. Pire, il peut nous induire en erreur.

Par exemple : il est difficile de trouver une réponse aux questions suivantes : « quels sont les coûts globaux engendrés par la protection des brevets ? » ou encore « quelle est la meilleure stratégie pour que mon entreprise maximise son profit en matière de droit de la propriété intellectuelle ? » [3] … Toutes ces questions ne peuvent faire l’objet d’une réponse nette, claire et précise sur internet ! Il ne faut dès lors pas perdre de vue qu’internet ne remplacera pas les conseillers, spécialistes ou autres sources de documentation dans certaines matières.

N’est-il pas aussi préférable de se documenter auprès de la presse – écrite ou visuelle – spécialisée ou non ?

La question se pose de savoir si la presse a encore un avenir face à cette pléthore de nouvelles sources électroniques comme internet.

Ce n’est pas le première fois que la technologie amène les responsables de la presse à s’interroger sur leur futur ! La radio puis la télévision ont été les premiers à les mettre au défi sans pour autant en être leurs démolisseurs malgré les prédictions les plus pessimistes.

Il est indéniable que le journaliste ne détient plus le monopole de l’information face à internet. Mais pourquoi ? Et se dirige-t-on vers la fin du journalisme ?

Tout d’abord, internet permet un certaine interactivité entre les lecteurs grâce aux blogs et forums institués depuis peu sur le net. La Toile permet à l’internaute de commenter un article, d’approuver ou de critiquer alors que la presse décide de ce qui fait l’actualité, sans que le public puisse y réagir.

Cependant, l’on peut croire que cette facilité de diffusion d’informations sur ces forums peut nuire souvent à la qualité de ces informations. En effet, tout ce qui est publié en ligne n’est pas forcément fiable ! Combien de rumeurs infondées, d’informations contradictoires, de données mensongères, calomnieuses ou manipulatrices n’a-t-on déjà pas constatés sur le net ?
Le métier de journaliste consiste, quant à lui, à sélectionner l’information ; à la vérifier en recoupant ses sources ; et à l’accompagner quelques fois d’une analyse, d’une réflexion. En outre, le journaliste est soumis à des règles de déontologie qui l’empêche de diffuser n’importe quoi et n’importe comment. L’on aura, dans ce contexte, tendance à avoir d’avantage confiance envers les journaux et autres organes de presse, garants d’un certain niveau de qualité !

Deuxièmement, un des atouts du net est aussi sa gratuité.
En effet, qui serait, encore de nos jours, prêt à payer pour être informé ? Internet permet d’accéder à un nombre conséquent d’informations et en plus gratuitement !

Mais si l’on veut approfondir un thème ou aller plus loin dans une réflexion, l’utilisation de la presse écrite parait indispensable ! Une majorité du public serait d’accord de payer pour des informations de qualité. En effet, l’on paye non pas pour la bonne odeur du papier journal mais pour le savoir-faire journalistique. La qualité et la fiabilité de la prestation feront ainsi la différence .

Enfin, le « support » utilisé fait qu’une bonne partie de la population continue et continuera encore à recourir à la presse. En effet, lire l’actualité devant un ordinateur n’a pas et n’aura jamais le même charme que de lire un journal avec une tasse de café, que ce soit au bistro, au bureau, au restaurant, ou encore chez soi au coin du feu. Ecouter les nouvelles à la TV, regarder des émissions spécialisées ou des reportages commentés fait aussi encore partie de la vie quotidienne des gens.

Mais il est évident que, dans les années à venir, la presse devra disposer d’une capacité d’ adaptation permanente, car elle se trouve dans un environnement où la concurrence se renouvèle sans cesse [4] !

Une autre question qui interpelle à ce stade est de savoir pourquoi faire encore appel au droit d’auteur pour protéger ces informations en diffusion sur internet alors qu’il apparaît que ces dernières sont impossibles à contrôler, étant donné leur flux qui augmente d’années en années.

L’application du droit d’auteur à certaines informations comme certaines théories, expériences personnelles, images, musiques téléchargées est-elle encore une bonne solution ? Et si oui, alors comment le faire respecter ?

La législation sur le droit d’auteur doit éviter l’abus de droit de l’auteur sur son œuvre. Mais, dans le même temps, elle doit créer les conditions favorables de l’épanouissement des beaux-arts et, pour ce faire, garantir à l’auteur un niveau suffisant de sécurité juridique et de reconnaissance morale et matérielle de ses droits sur l’œuvre pour récompenser l’auteur et inciter d’autres talents à s’exprimer [5] .

Le droit d’auteur permet donc de rémunérer la création mais l’information, quant à elle, reste gratuite et facilement accessible. Alors comment concilier les deux ?

Trois arguments sont en général avancés pour soutenir que le droit d’auteur ne devrait pas être applicable dans un environnement numérique.

Tout d’abord, l’indifférenciation des éléments de l’œuvre représenterait une première difficulté.

Ensuite, l’objet même de la protection ne serait plus clairement identifiable dès lors qu’il peut s’agir aussi bien d’une image, d’un son ou d’une série de lignes de programmation lorsque le logiciel est lui-même l’objet de la protection.

Enfin, la facilité d’emprunt ou l’impossibilité de le déceler rendrait la législation protégeant le droit d’auteur parfaitement inadaptée à l’environnement numérique.

Seulement, d’un point de vue juridique, le droit d’auteur s’applique entièrement au réseau
internet, et la numérisation de l’œuvre ne change rien à cela dès lors que la législation sur la
propriété intellectuelle saisit l’œuvre en tant que résultat d’une activité créative de l’esprit.

Il est vrai que, dans la pratique, l’effectivité de certaines des composantes traditionnelles du
droit d’auteur est remise en cause. Mais la difficulté réside surtout dans le caractère lacunaire
de notre droit en la matière ! Il est nécessaire que certaines situations soient clarifiées, notamment en ce qui concerne la titularité des droits ou la nature d’actes techniques propres au réseau internet comme les reproductions intermédiaires ou de proximité et surtout la situation de la responsabilité des acteurs de l’internet qui est insuffisamment précisée.
De plus, l’on peut se demander si le fournisseur d’hébergement ainsi que le fournisseur d’accès peuvent être exonérés de toute responsabilité ? [6]

Je pense qu’il est plus que temps de concrétiser une réforme sur le droit d’auteur pour permettre aux inventeurs d’être mieux rémunérés.
C’est le cas notamment pour les créateurs de musiques, films et tout autre document téléchargés illégalement sur le net. Comment protéger les originaux ?

Je crois qu’il faut chercher des nouvelles formes de régulation pour augmenter les droits d’auteur et les faire respecter.

De bonnes solutions à ce problème seraient notamment de défiscaliser la création de certaines œuvres non commerciales ; intensifier les sanctions pénales et civiles en cas de copyright ; imaginer un système de certification des œuvres à chaque copiage de telle façon que tout détenteur d’une œuvre ne pouvant pas produire ce certificat s’exposerait à de graves sanctions ou encore que les auteurs ne soient plus rémunérés à l’œuvre mais au flux d’informations transférées sur internet.

Mais cela ne serait encore que de vagues solutions pour tenter de résoudre la grande problématique que représente le conflit permanent entre les droits d’auteur et le web.

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Kever Vanessa
Personne ne peut nier la surconsommation et surtout la surproduction d'informations de nos jours. Mais la question est de savoir si toutes ces informations qu'on retrouve sur internet ont la même valeur ? Bien sûr que chacun donne son grain de sel à différents thèmes d'actualité qui nous interpellent, mais est-ce qu'on peut vraiment parler d'une information de qualité ? D'après moi, il…
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Personne ne peut nier la surconsommation et surtout la surproduction d’informations de nos jours.

Mais la question est de savoir si toutes ces informations qu’on retrouve sur internet ont la même valeur ? Bien sûr que chacun donne son grain de sel à différents thèmes d’actualité qui nous interpellent, mais est-ce qu’on peut vraiment parler d’une information de qualité ?

D’après moi, il faut surtout hiérarchiser les différentes sources.
Il se fait que notre société a adapté le même point de vu : comme pointé dans l’article, Google ou Yahoo ou tout autre moteur de recherche, tentent de faire un tri préliminaire des informations en hiérarchisant les différentes sources.
De même que toute personne avec un certain degré de sens critique est capable de donner plus de poids à des informations venant de sources garantissant une certaine qualité et crédibilité (tel que le site web de La Libre Belgique ou Le Soir) qu’à différents blogs d’internautes étalant des informations de qualité médiocre.
Je ne pense pas qu’il existe une autre manière de combattre cette « infobésité » que d’essayer de traiter intelligemment les nombreuses informations qui nous influencent au quotidien. Notre simple sens commun nous devra être un guide.

Par rapport au droit d’auteur, il ne me semble pas qu’il puisse influencer les flux d’information. Peu importe qui est l’auteur d’une œuvre, que cette œuvre soit de grande qualité ou non, aussi longtemps qu’il s’agit d’une œuvre étant l’expression de la personnalité de son auteur, elle sera protégée. On ne peut demander à un juge, et heureusement, de décider de manière discrétionnaire ce qu’il considère étant une œuvre valant la peine d’être protégée par un droit d’auteur et laquelle ne l’est pas.

C’est ainsi, comme déjà dit, que c’est à nous de faire le tri pour ne pas être contaminer par « l’infobesité ».

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Philippe-Alexandre Sondji
La presse écrite (qui semble être visée par la seconde question) est certainement celle qui souffre le plus de l’apparition de l’Internet. Quels ne sont pas ces journaux qui, chaque année, disparaissent plus ou moins discrètement ? Les cassandres lui augurent à bon droit un avenir qu’on ne lui envie pas. Ce qui semble se jouer n’est pas tant sa…
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La presse écrite (qui semble être visée par la seconde question) est certainement celle qui souffre le plus de l’apparition de l’Internet. Quels ne sont pas ces journaux qui, chaque année, disparaissent plus ou moins discrètement ? Les cassandres lui augurent à bon droit un avenir qu’on ne lui envie pas. Ce qui semble se jouer n’est pas tant sa disparition que l’effritement constant de son monopole d’informer. L’émergence de l’Internet (après celles de la radiophonie et de la télévision) est venue rebattre les cartes de l’économie de l’information. A la hussarde, il est entré en lice. La presse écrite, argus historique de la démocratie, s’est d’abord drapée dans le voile de la vertu face à cet énergumène « Internet ». Quelle vertu ? Celle de sa légitimité à informer convenablement la population. Elle a dans un premier temps snobé ce parvenu de l’information qui, outrecuidant, entend jouer sur ses plates-bandes. N’est-elle pas, elle, la vraie presse ? Garante d’un traitement intellectuel de l’information, détentrice d’un label de qualité, ointe d’une charge sacrée pluriséculaire ; le Journaliste – celui muni d’une carte de presse, bien sûr – en étant la plus noble cheville ouvrière. Force est pourtant de constater que la sensibilité de la population à l’égard de cette légitimité se réduit comme peau de chagrin.

De surcroît, la déploration de cet effritement se charge d’une part émotive qui s’explique par le profond enracinement culturel dont jouissent les organes de la presse écrite. En effet, un journal, constitue bien plus que la simple transmission ou diffusion de l’information ; c’est aussi l’histoire de son aventureuse fondation ; ce sont de grandes figures qui lui sont associées (Marcel Proust et le Figaro littéraire ; Hubert Beuve-Méry et le Monde ; Marcel De Corte et la Libre Belgique…) ; ce sont ses lecteurs fidèles dont on se fait une idée grâce à leurs courriers qui y sont régulièrement égrenés. Un journal, c’est d’abord un papier fleurant un parfum particulier, bruissant d’un son singulier ; c’est, souvent, une tasse de café, un croissant et un établissement au coin de la rue dans lequel on se pose pour le lire à l’abri du grouillement matinal. Il fait partie intégrante d’une manière de vivre, d’une qualité de vie. A contrario, l’Internet est partout, tout le temps et tout de suite via les appareils technologiques qui permettent d’y avoir un accès aisé ; il est fonctionnel, brut de décoffrage et ne se formalise pas de ces qualités et agréments de la vie. Les tenanciers de ces mêmes établissements oui : les connexions wifi font florès. L’équation change : un Mac, un café, un croissant, mais sans le charme, peut-être surannée, des aspérités du papier.

De qui parle-t-on lorsqu’on évoque l’Internet ? Il s’agit de tout le monde ou plutôt n’importe qui. Tout qui veut peut prétendre, sinon au titre, au moins au rôle de journaliste. Allant du plus sérieux aux plus farfelus, on trouve, en sus des organes de presse traditionnelle contraints d’y avoir pris place, une myriade de sites d’informations, de ré-informations, de contre-informations et autres blogues ou réseaux sociaux. Cette effervescence est sans nul doute tributaire des coûts occasionnés bien moindres que ceux, autrement plus lourds, nécessaires à la réalisation d’un journal classique.

Aussi, ce qui caractérise la presse écrite n’est pas la seule transmission de l’information, mais la certitude que l’information aura été pesée, sous-pesée et digérée. Cette certitude, finalement relative, n’amène pas à la conclusion que le rendu soit systématiquement et nécessairement valide mais il apporte une présomption de qualité (dont ne bénéficie assurément pas l’Internet, tant s’en faut !). Le journal ne constitue pas paroles d’évangile, et le journaliste ne monte pas en chaire lorsqu’il rédige mais force est de constater que leur est reconnue une espèce d’autorité intellectuelle – à laquelle ils prétendent d’ailleurs. Plus que la presse écrite, c’est la profession journalistique qui est interrogée, bousculée au plus profond d’elle-même par l’avènement de l’Internet. Si l’on achète de moins en moins de journaux, sans doute est-ce d’une part que l’on a gratuitement accès à la même information mais d’autre part, pour peu que le premier argument ne soit pas décisif, qu’on ne porte plus la même foi à cette présomption de qualité à laquelle le travail journalistique en amont devrait censément contribuer. Dès lors, amodier de manière contingente un modèle dont l’essentielle structure s’origine dans une époque où elle ne souffrait concurrence est insuffisant et inopportun. La presse écrite est tenue de se départir de cette atonie propre au confort qu’une trop longue période hégémonique et monopolistique favorise. Auparavant, la concurrence que les organes de cette presse se livraient était balisée par ceci que ces acteurs répondaient à des modèles économiques de production et de réalisation similaires. La guerre ne se jouait donc pas sur les coûts. Le lectorat qui couvrait un grand nombre était ainsi divisé en parts de marché : à visée populaire ou à destination de l’intelligentsia, pour les élites financières ou petites gens, de campagne, régionaux ou nationaux, ces journaux se distinguaient selon leurs idéologies, obédiences et autres opinions affichées ou non. Et, régnant seuls, qui souhaitait s’informer ne pouvait qu’acheter un journal. Ce n’est résolument plus le cas.

La presse écrite ne doit cependant pas simplement s’adapter ou copier ce qui se fait sur l’Internet mais plutôt cultiver, dans cette nouvelle mouture de l’économie de l’information, ce ferment d’originalité qui lui ramènera une partie de ses ouailles perdues et, surtout, arrêtera l’hémorragie de sa dispersion. Quitte à repenser sa situation en termes d’économie d’échelle et affiner le ciblage de son lectorat. Ce levain se situe, à notre estime, dans le traitement de l’information, la guerre de sa diffusion étant d’ores et déjà perdue ou ingagnable. La probité de sa ligne éditoriale, la qualité des réflexions proposées, la rigueur intellectuelle de ses articles ou encore la plume de ces journalistes seront autant d’éléments lui permettant de se démarquer du commun et de la simple diffusion. Ces arguments ne seront pourtant pas déterminants en tant que tels. Les organes d’information de l’Internet peuvent tout autant leur attacher de l’importance. Certains le font. La presse écrite, si elle veut le rester, doit, en outre, tabler sur l’originalité et le confort de la conception d’un bel objet, sur des critères de qualité et de spécificité assez convaincants pour qu’ils décident les lecteurs à en faire l’acquisition. Il faut parvenir à les persuader que, lorsqu’ils en achètent un, ils acquièrent un bien d’information que, par ses nature et contenu, ils ne retrouveront pas sur l’Internet. C’est un truisme, nous en convenons, mais il n’en garde pas moins sa validité. Dans un ordre d’idées similaires, il faut avoir égard à la complémentarité que leur site sur l’Internet et leur version papier sont censés entretenir. A peine qu’il y n’ait double-emploi et, ipso facto, insuccès du résultat escompté – voire effet inverse.

Finalement, après la problématique de la perte du monopole d’informer, il est de s’interroger sur le support-même de la presse écrite. Se dirige-t-on inéluctablement vers le tout numérique ? Comment ces acteurs peuvent-ils faire face aux coûts qu’occasionne la production papier d’un journal ? Coûts obérant les perspectives d’avenir au regard de cette rude concurrence démarchant ses lecteurs que les acteurs de l’Internet – qui ne sont pas soumis aux mêmes charges – entretiennent. D’aucuns avancent qu’il suffirait simplement de ne plus émettre que sur la toile et négliger les versions papiers ; qu’il faudrait se livrer à une grande transhumance. Mais que déplore-t-on alors ? Qu’à la concrétude du journal soit préféré l’immatériel Internet ? Ou que de nouveaux acteurs dont on ne connaît plus le pedigree s’imposent ? Et de s’interroger sur ce que l’on souhaite préserver, sauver quand on envisage l’avenir de la presse écrite. Est-ce l’objet que constitue le journal et ce qu’il comporte d’art de vivre, de confort (ou d’inconfort selon sa taille… mais cela participe de son charme) et de nostalgie (déjà ?) ? Ou sont-ce les organes de la presse écrite eux-mêmes dans leur efflorescence, récipiendaires de traditions, témoins, parfois acteurs, de l’histoire et, apparemment, garants d’un digne traitement de l’information ?

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Michèle Orban
L’infobésité est un problème qui obsède tous les professionnels de l’information. Depuis le documentaliste jusqu’au chargé de veille, la recherche des informations pertinentes devient un véritable défi technologique. Pour trouver l’aiguille dans la botte de foin, le documentaliste a laissé tomber ses casiers de fiches et adopte une méthodologie pointue, tant au niveau de la maîtrise des sources d’informations (bases…
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L’infobésité est un problème qui obsède tous les professionnels de l’information. Depuis le documentaliste jusqu’au chargé de veille, la recherche des informations pertinentes devient un véritable défi technologique. Pour trouver l’aiguille dans la botte de foin, le documentaliste a laissé tomber ses casiers de fiches et adopte une méthodologie pointue, tant au niveau de la maîtrise des sources d’informations (bases de données, portails, moteurs de recherche,…) que des outils permettant leur exploitation (Flux RSS, logiciels de surveillance, outils de gestion de signets,…) ou leur diffusion (wiki, plateformes collaboratives,…).

… Mais qui parle de diffusion parle de droit d’auteur. Comment organiser une revue de la presse sans se ruiner ? Comment instaurer légalement une bibliothèque virtuelle dans laquelle pourraient se servir les membres d’une organisation ? A quelles conditions astreignantes un documentaliste peut-il diffuser les produits de sa recherche ? Une clarification de la loi en matière d’échange d’informations numériques me paraît essentielle dans un contexte où le documentaliste lui-même ne sait plus à qui s’adresser pour obtenir des certitudes.

Parallèlement à cette prolifération anarchique de documents de toutes sortes, les entreprises tendent de plus en plus clairement vers une politique de knowledge management au centre de laquelle émergent des Communities of Practice, c’est-à-dire des groupes partageant un intérêt commun et échangeant des informations, des idées, des solutions. La conséquence de ceci est de voir naître des groupes d’experts, échangeant dans leur domaine à partir de réseaux sociaux professionnels. C’est le cas sur des plateformes collaboratives intra-organisation, mais c’est également le cas sur des réseaux publics comme LinkedIn.

… Mais qui parle d’échange d’information, parle de droit d’auteur. Parmi les objets de ces échanges, nous avons bien sûr des réflexions, des retours d’expériences, des théories personnelles. Mais nous avons également une pléthore d’articles, de liens, d’images, de documents, de signets dont on peut se demander ce qu’il resterait si on appliquait le droit d’auteur à la lettre…

Une dernière illustration : l’infobésité a pour effet de voir apparaître toute une série de nouveaux métiers, parmi lesquels la curation. Un curateur compile, classe et commente des informations concernant un sujet particulier sur son blog. Très appréciés par les veilleurs, ces blogs représentent une concentration organisée de toutes les informations touchant une problématique.

… Mais qui parle de compilation, parle de droit d’auteur. Leur existence est aujourd’hui menacée par ceux qui n’y voient que du « pillage de contenus Web ».

Ces trois illustrations montrent à quel point il est temps de concrétiser une réforme claire du droit d’auteur. La question centrale pourrait être de savoir si tout échange d’information dans un contexte professionnel porte bien atteinte à l’incitation de créer de l’auteur. Une licence légale est prévue pour la recherche et l’enseignement. Pourquoi ne pas étendre cette licence à des organismes publics ? Je pense notamment à la police fédérale, pour laquelle un libre échange d’informations entre les membres, ainsi qu’un accès facilité à certaines bases de données (recherches en nouvelles technologies, articles juridiques, presse,…) permettraient très certainement d’augmenter l’efficacité tout en en diminuant le coût.

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Margraff Christiane  
La presse a une place fondamentale dans une société démocratique. Elle peut être vue comme le 4e pouvoir à côte du pouvoir législatif, exécutif et du pouvoir judiciaire. Dès lors, elle a le droit d’informer les gens de tout ce qui lui paraît intéressant et important pour la collectivité. Aujourd’hui, la presse n’a plus le monopole en ce qui concerne…
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La presse a une place fondamentale dans une société démocratique. Elle peut être vue comme le 4e pouvoir à côte du pouvoir législatif, exécutif et du pouvoir judiciaire. Dès lors, elle a le droit d’informer les gens de tout ce qui lui paraît intéressant et important pour la collectivité. Aujourd’hui, la presse n’a plus le monopole en ce qui concerne l’information. Comme beaucoup d’autres médias sont apparus notamment grâce à l’évolution de l’Internet, la presse doit s’adapter à ces médias.

Ce phénomène facilite la divulgation rapide des informations et par conséquent, les gens sont mieux et plus rapidement informés. Mais, par ce fait, il y a le risque (comme déjà signalé par Maria Coppens) que les médias déforment les informations parce que la nouvelle la plus intéressante est lue et donc plus profitable. Et comme la concurrence a augmenté pendant les dernières décennies, les médias ont souvent tendance à gonfler les nouvelles pour qu’elles soient lues.

La presse et aussi les gens doivent donc veiller à bien filtrer les informations. Ceci est très important parce que les gens ne sont pas nécessairement mieux informés par cette overdose d’information. Ils perdent du temps pour les traiter et la réflexion est moins approfondie car ils traitent en même temps une centaine d’informations. En outre, cela cause du stress étant donné que les gens craignent de perdre la vue d’ensemble ou de ne pas voir une information importante. L’information ne devient donc pas nécessairement meilleure par cette divulgation facile et rapide de l’information. Pour remédier à cette overdose d’information, il est utile de se poser une limite de temps et de bien définir ses intérêts et ses objectifs. Dès lors, en choisissant les sources et en se posant une limite de temps, on limite de façon réfléchi sa consommation d’informations. Il est dès lors plus utile de lire 10 blogs bien choisis que 100 blogs sans réfléchir.

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Maureen Baikry
J'aimerais rebondir sur les réactions (de Christiane Margraff et Maria Coppens) concernant l'excès d'informations que nous recevons chaque jour. Je pense que la diversité des sources peut apporter une réelle plus value à une compréhension globale et objective des informations reçues. En effet, les médias eux-mêmes se contredisent parfois lorsqu'ils rapportent certains fait. Que ça soit dans la presse écrite, à…
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J’aimerais rebondir sur les réactions (de Christiane Margraff et Maria Coppens) concernant l’excès d’informations que nous recevons chaque jour.

Je pense que la diversité des sources peut apporter une réelle plus value à une compréhension globale et objective des informations reçues. En effet, les médias eux-mêmes se contredisent parfois lorsqu’ils rapportent certains fait. Que ça soit dans la presse écrite, à la télévision ou sur le net. Une plus grande quantité de visions face à certains faits ou points de vue pourrait apporter un recul nécessaire à une meilleure appréciation de ceux-ci.

Néanmoins, l’excès de d’informations est à double tranchant. On retrouve généralement une perte de la qualité au profit de la quantité. C’est pour cela que le tri évoqué dans les posts précédents me semble aussi essentiel.

En effet, on remarque également que ces derniers temps même certains journalistes ont une tendance à être moins regardant sur l’origine de leurs informations. Les réseaux sociaux, les forums, etc. commencent petit à petit à servir de sources pour relayer des informations. Les médias, en qui beaucoup ont une confiance aveugle subissent aussi cette dégradation de qualité.

Pourquoi dès lors ne développerait-on pas un label qui regrouperait une série de sites (autre que les médias reconnus censés être regardant face à la provenance de leurs sources) dont l’information serait collectée de façon professionnelle et sûre?
Cela permettrait de passer outre les moteurs de recherche (jamais totalement efficients) et d’éviter la pollution des autres sites plus suspects où le lecteur n’aurait pas la certitude de la vérité…

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Gaspard  
Nous pouvons constater actuellement que l'information est partout. En effet, il nous suffit d'ouvrir notre ordinateur, la télé ou encore écouter la radio pour être en contact avec celle-ci. Le choix des mots "quand l'information devient une pollution" n'est donc pas anodin car la pollution est un phénomène (à caractère péjoratif) qui s'étend de manière très rapide. Nous pourrions aujourd'hui…
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Nous pouvons constater actuellement que l’information est partout. En effet, il nous suffit d’ouvrir notre ordinateur, la télé ou encore écouter la radio pour être en contact avec celle-ci. Le choix des mots “quand l’information devient une pollution” n’est donc pas anodin car la pollution est un phénomène (à caractère péjoratif) qui s’étend de manière très rapide.

Nous pourrions aujourd’hui parler de véritable révolution de l’information et de la communication. Ce phénomène peut avoir diverses conséquences. Tout d’abord, ce flux d’information vise tout un chacun car nous pouvons tous par le biais des blogs ou d’autres réseaux sociaux communiquer entre nous. Cependant, cela représente un risque important d’altération de l’information et peut dés lors porter gravement atteinte à la vie privée des individus.

Deuxièmement, nous pouvons nous poser la question de l’avenir de la presse écrite dans cette situation. En effet, ce développement des nouvelles technologies porte gravement atteinte à sa fonction première (qui est celle de la transmission de l’information). Cependant, nous savons qu’un journaliste est une personne cultivée et nous pouvons dés lors d’avantage nous fier à son travail plutôt qu’aux flux d’informations provenant d’internet dont nous ignorons dans la plupart des cas la provenance.

Enfin, nous évoquons également la problématique de l’atteinte au droit d’auteur. Ce dernier poursuit un double objectif: d’une part, la protection du créateur dans le domaine artistique et littéraire, d’autre part, la promotion de l’accès du public aux oeuvres. Toutefois, il faut savoir qu’un même acte d’utilisation d’une oeuvre est susceptible de porter atteinte à plusieurs droits (patrimoniaux ou moraux) de l’auteur. Par exemple, si nous mettons une chanson sur un blog, cela constitue un acte de reproduction et un acte de communication au public. En outre, si nous déformons cette chanson, il y aura également une atteinte au droit moral d’intégrité, etc..

En conclusion, l’usage des nouvelles technologies s’accroit autour de nous. Il nous appartient donc de canaliser cette information à bon escient. Il est également essentiel d’avoir un esprit critique quant à la provenance des sources de l’information.

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Nicolas Brahy  
vous parlez de beaucoup de choses de notre participation à la production d'information par les blogs et réseaux sociaux, en mentionnant un problème de vie privée du rôle de la presse dans la certification de la qualité de l'information …
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vous parlez de beaucoup de choses
de notre participation à la production d’information par les blogs et réseaux sociaux, en mentionnant un problème de vie privée
du rôle de la presse dans la certification de la qualité de l’information
du bouscule ment du droit d’auteur par les usages de l’information sur internet
Pourriez-vous essayer de prendre un seul sujet et de l’approfondir davantage ?

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Hélène Gaspard
Concernant la problématique d'internet et de la presse écrite, ce qui me semble important c'est que le lecteur, désireux de s'informer, va acheter un journal "en qui il a confiance". A contrario, dans le monde de l'internet, il va se retrouver face à une multitude d'informations dont il ignorera la plupart du temps la provenance. De plus, dans ce monde…
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Concernant la problématique d’internet et de la presse écrite, ce qui me semble important c’est que le lecteur, désireux de s’informer, va acheter un journal “en qui il a confiance”. A contrario, dans le monde de l’internet, il va se retrouver face à une multitude d’informations dont il ignorera la plupart du temps la provenance. De plus, dans ce monde virtuel, les informations se multiplient à une vitesse impressionnante. En effet, il nous est presque possible d’avoir certaines informations en direct. Ce dernier permet également aux internautes de communiquer entre eux par le bais de commentaires. Cependant, la relation que nous avons avec cet ordinateur ne sera pas la même que celle que nous avons avec le papier.

En effet, la presse écrite jouit de certains avantages, tels que ses journalistes professionnels dont le métier est de s’informer. Par conséquent, nous pouvons plus facilement nous fier à leurs informations. Nous remarquons aussi que la presse existe depuis de nombreuses années alors que le monde de l’internet est relativement récent. Nous avons dés lors une plus grande confiance en cette dernière. En outre, être sur un ordinateur peut être associé au travail que nous faisons quotidiennement, le journal serait donc une manière de déconnecter de notre vie de tous les jours.

En conclusion, l’information est partout et sous diverses formes. Il nous appartient donc de faire un usage de celle-ci à bon escient en vérifiant la véracité et l’origine des sources. Nous constatons également que ce n’est pas le support mais bien la qualité de l’information que nous permettra d’accorder notre préférence à l’un ou à l’autre.

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MARIA COPPENS
Cet article m’interpelle, mais ce qui m’interpelle plus particulièrement encore, ce sont les dérives auxquelles peuvent mener une telle propagation de l’information et vers lesquelles nous sommes presque irrémédiablement entrainés. S’il est indéniable que la presse et ses nombreux canaux de transmission ont suscité une véritable révolution dans le monde de l’information, il est un point sur lequel j’aimerais insister,…
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Cet article m’interpelle, mais ce qui m’interpelle plus particulièrement encore, ce sont les dérives auxquelles peuvent mener une telle propagation de l’information et vers lesquelles nous sommes presque irrémédiablement entrainés. S’il est indéniable que la presse et ses nombreux canaux de transmission ont suscité une véritable révolution dans le monde de l’information, il est un point sur lequel j’aimerais insister, qui est celui du risque de déformation de l’information trop souvent atteint.

On parle de « flot » de l’information, mais ne pourrait-on pas, dans certains cas, parler de « flop » de l’information à partir du moment où elle nous donne une vision erronée de la réalité ? Les conséquences qui en découlent sont importantes et peuvent notamment porter atteinte à l’intégrité des personnes qui en font l’objet ! La presse se révèle ainsi être un instrument à double tranchant … N’oublions pas également qu’il est une pratique à part entière de nous faire croire ce que l’on a envie de nous faire croire, et qu’à ce niveau tous les moyens sont bons, au point de reléguer le rôle d’information au second plan, et de donner la faveur à celui qui interpellera le plus, …

Par ailleurs, s’il est vrai que nous participons de manière active à cet engouement, que ce soit par l’intermédiaire de blogs, de réseaux sociaux, de forums de discussion, … ne négligeons cependant pas l’effet de mode qui se joue à cet égard et qui ne peut être passé sous silence.

Un mot enfin au sujet d’une autre problématique que soulève cet article, à savoir le droit d’auteur. Pour dire vrai, je ne suis pas totalement convaincue quant à la capacité de ce dernier à faire face à cette pléthore d’intermédiaires et au flux d’informations qu’elle implique nécessairement. Si certains pensent, peut-être naïvement, qu’une réforme du droit d’auteur dans le sens d’un renforcement suffirait à limiter le copiage ou que son abolition favoriserait le libre accès, d’autres se montrent plus modérés et situent le combat davantage dans la recherche de nouvelles formes de régulation.

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Delhez Sébastien
Concernant la question de savoir si une réforme du droit d’auteur est nécessaire à l’heure actuelle. Nous avons vu que la création d’un droit par une société résultait d’une mise en balance des couts non seulement sociaux mais également privés qui seraient nécessités pour garantir le respect de ce droit et les bénéfices résultant de la création de ce…
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Concernant la question de savoir si une réforme du droit d’auteur est nécessaire à l’heure actuelle. Nous avons vu que la création d’un droit par une société résultait d’une mise en balance des couts non seulement sociaux mais également privés qui seraient nécessités pour garantir le respect de ce droit et les bénéfices résultant de la création de ce nouveau droit. Et ce n’est que si les bénéfices pouvant résulter de la création de ce nouveau droit sont supérieurs aux couts que la société décidera de créer un tel droit et en fonction de l’évolution de la balance de le modifier.

La création d’internet ainsi que son développement ont de manière irréfutable augmenté les couts supporté par la société pour faire respecter le droit d’auteur. L’exemple le plus célèbre d’atteinte au droit d’auteur sur internet sont les téléchargements illégaux. Ce sont chaque année des millions de films, musiques qui sont téléchargés sur la toile en toute illégalité. Les états ont adopté de nouvelles législations destinées à garantir la protection des droits d’auteur sur internet (L’union européenne à adopté des directives relatives au droit d’auteur, il y a également des traités OMPI, …). L’adoption de ces lois, la recherche des infractions, la mise en œuvre de la loi entrainent un cout pour la société. Nul doute que ces nouveaux couts pèsent lourd dans la balance.

Faut-il pour autant envisager de supprimer les droits d’auteur ? Il ne faut pas perdre de vue que le fait qu’il y ait des droits d’auteur sur une œuvre va permettre au titulaire de ce droit de percevoir des revenus qui lui permettront dans un premier temps de rembourser les frais que la création de l’œuvre a engendré et dans un deuxième temps de percevoir des bénéfices. Le droit d’auteur, comme le brevet et d’autres droits de la propriété intellectuelle ont donc une fonction d’incitation à la création. Si l’on en vient à supprimer les droits d’auteur, le téléchargement deviendra certes légal mais il est fort probable qu’il n’y ait plus rien à télécharger. Je pense qu’il faut plutôt envisager d’adapter les droits d’auteur au développement d’internet.

Une solution envisageable serait de favoriser le téléchargement légal de ces œuvres. Internet a pour avantage de ne pas engendrer de frais pour la reproduction de l’œuvre et il n’est pas non plus nécessaire d’avoir de support matériel de l’œuvre. Le cout marginal de celle-ci est par conséquent fortement réduit. Si l’on créait sur internet des sites de téléchargement légal (comme itunes par exemple) le prix de l’œuvre serait beaucoup plus accessible en raison de ce faible coût marginal. Et si l’on part sur l’hypothèse que le consommateur est raisonnable, il préfèrera payer peu pour disposer d’une œuvre en toute légalité plutôt que de ne pas payer mais de s’exposer à des poursuites judiciaires. Pour inciter les agents économiques à adopter un comportement allant dans ce sens, on pourrait renforcer les peines encourues en cas de création sur internet de sites permettant le téléchargement illégal ces peines auraient un effet dissuasif et le fait de viser les personnes mettant à disposition des internautes un espace pour le téléchargement illégal permet de restreindre l’étendue des recherches.

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