Comments for Les blogueurs: les nouveaux esclaves sur l’Internet?

Mathilde de Schoutheete
A la lecture de cet article, plusieurs réflexions semblent intéressantes à développer. Premièrement, force est de constater que dans un monde où la technologie ne cesse d'évoluer, les faits vont bien plus vite que le droit qui est censé les encadrer. Et cela est d'autant plus frappant dans le monde du web qui se développe à une rapidité impressionnante et dont…
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A la lecture de cet article, plusieurs réflexions semblent intéressantes à développer.

Premièrement, force est de constater que dans un monde où la technologie ne cesse d’évoluer, les faits vont bien plus vite que le droit qui est censé les encadrer. Et cela est d’autant plus frappant dans le monde du web qui se développe à une rapidité impressionnante et dont la contribution émane de toute part. Le droit peine donc à anticiper et même à saisir à temps les choses qui s’y déroulent pour pouvoir les soumettre à des règles adéquates permettant d’encadrer le problème.

Ensuite, et plus particulièrement par rapport au cas des blogueurs du Huffington post, il n’est pas indiqué clairement en quoi consistaient les conventions existantes entre le Huffington post et les auteurs, journalistes-blogueurs. Si de telles conventions ont été convenues au préalable, celles-ci sont soit dépassées pour réguler une équité entre journaliste-blogueurs et journalistes plus classiques qui semble ici manquer, soit elles sont basées sur l’ « économie de la gratitude » qui ne convient plus en tant que contre partie d’un travail presté dès le moment où ces sites d’informations permettent ensuite à d’autres diffuseurs d’informations d’utiliser leurs sources dans un but commercial . En effet, dans un système économique, il ne peut y avoir gratitude que contre gratuité. Or si l’information premièrement émise gratuitement ou presque est ensuite réutilisée à des fins commerciales, le concept de gratitude contre une diffusion gratuite existant grâce à une volonté de bien commun de communiquer une information de qualité.

Une autre question vient alors à l’esprit lorsque l’on remarque la création et le développement de médias alternatifs et citoyens tels que des sites internet comme Rue 89 en réaction au pouvoir de plus en plus grands des gigantesques et très peu nombreux conglomérats qui détiennent tous les canaux médiatiques mondiaux (dont AOL justement, Vivendi-Universal, Disney).
N’est-ce pas une mission en soi que de permettre la formation d’une opinion publique intelligente en donnant une information de qualité sans objectif de profit et sans être influencé par le marché.
Dans cette optique-là il n’est pas étonnant que le financement soit la principale difficulté qui de plus est, n’est pas des moindre face une tentation aussi forte que peut représenter le marché et ses gains faciles. Mais est-ce une raison pour se résigner et abdiquer devant cette puissance?
Si même les créateurs de ces sites d’informations en ligne revendent leurs droits aux grands du monde médiatique, perdant ainsi leur indépendance et renonçant à leur finalité première qui était peut-être non commerciale, il est nécessaire de repenser le financement ou la protection des médias en ligne étant donné que le droit d’auteur est difficilement applicable et contrôlable sur le net. A côté des subsides publiques faibles et des dons peu conséquents, on pourrait imaginer un renforcement du financement public justifié par un souci de bien être social, des subsides privés réaffirmer par une protection via un système de licences libres qui permettraient la protection des droits des auteurs d’origine tout en permettant l’utilisation des informations diffusées d’être réutilisées; ce qui paraît plus en accord avec la mission du journaliste : la transmission de l’information.

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